Chez nous, les devoirs à la maison ont longtemps été un vrai casse-tête. Si j’insistais trop, c’était la rébellion assurée, mais si je restais en retrait, le sac d’école restait immobile dans le coin de l’entrée toute la soirée.

Alors, comment j’ai réussi à inciter mon fils Colin à agir et à gérer ses devoirs de manière autonome ?

Bon ! Avant de te dévoiler mes trucs, il est important de savoir que ça ne s’est pas fait du jour au lendemain, ni par magie. Avec un enfant TSA et TDAH avec une dyslexie-dysorthographie, les progrès se sont faits lentement mais en usant de persévérance, sont devenus vraiment encourageants.

Alors au début, il était tout à fait naturel pour moi de m’investir pleinement dans les devoirs de mon fils et de l’aider à apprivoiser sa toute nouvelle routine éducative à la maison. J’en ai profité pour lui créer et lui faire découvrir différentes méthodes ludiques de réviser (si tu as besoin d’idées géniales, la boutique Mine de Rien regorge de jeux et d’outils pour la révision scolaire), et pour essayer divers outils d’organisation afin qu’il trouve celui qui lui convient le mieux.

Une fois qu’il était à l’aise avec tout cela, j’ai commencé à lui accorder plus de confiance, plus de liberté et à le laisser prendre en charge son sac d’école.

OK ! STOP !

Avant d’aller plus loin, il est important de savoir que, pour la plupart des enfants, prendre l’initiative de se mettre au travail tout seul est encore en voie de maturité et reste toujours un défi. Et bien sûr, mon Colin ne fait pas exception à la règle.

Alors, pour l’aider à franchir le pas, j’ai joué différents rôles, comme :

• Celui de l’initiatrice :  en ouvrant son agenda et lui lisant la première leçon de sa liste.
• J’ai également joué la sournoise:  en lui posant des questions sur la localisation d’une notion dans ses cahiers, dans le but de l’inciter à s’approcher et à ouvrir son cahier à la page qu’il devait réviser. Par exemple : « Il est écrit dans ton agenda que tu dois réviser le bloc 19 de tes mots de vocabulaire. Où peut-on le trouver ? »
• Et bien sûr, mon rôle préféré, celui de la nounoune: en lui demandant d’expliquer une notion spécifique. Par exemple : « Oh ! Tu dois revoir le verbe « avoir » au participe passé. Ouf! Ça fait longtemps que je n’ai pas fait ça. Peux-tu me rappeler ce que c’est ? »

Mais une fois qu’il était lancé, je ne restais pas à côté de lui. Non non non !! Je vaquais à mes autres tâches, tout en restant à proximité, gardant un œil discret sur ce qu’il faisait. S’il en avait besoin, je lui apportais mon aide, mais je l’encourageais davantage à trouver les réponses à ses questions par ses propres moyens afin de renforcer sa confiance en ses propres capacités.

Colin est maintenant en 6^e année et devient de plus en plus autonome dans ses tâches scolaires. Bien que j’aie encore parfois l’occasion de rejouer certains de mes rôles favoris, la plupart du temps, je ne fais qu’un petit rôle secondaire dans l’arrière-scène.